Diffusé sur OCS, un documentaire particulièrement fouillé retrace en deux épisodes la vie hors du commun de la légende du golf, images d’archives inédites à la clé.
Que ceux qui pensaient avoir déjà tout vu, lu et entendu sur Tiger Woods rangent leurs certitudes. Cet été, le bouquet de chaînes OCS dégaine un documentaire inédit titré sobrement Tiger, qui lève le voile sur la personnalité du plus grand golfeur de tous les temps. Et retrace au fil d’interviews et surtout d’images d’archives jamais diffusées la vie romanesque du champion américain
On aime ou on déteste Tiger Woods, et la chaîne HBO, à l’origine du projet, joue sur les deux tableaux. En deux épisodes (90 mn chacun), ce documentaire exceptionnel, réalisé par Matthew Heineman et Matthew Hamachek, produit par Alex Gibney (Le Mensonge Armstrong), repose sur un scénario écrit pour émouvoir, ravir ou enflammer le téléspectateur. Avec, dans le rôle principal, un personnage mi-ange mi-démon façonné par son géniteur. « Il m’arrive d’être très ému quand je parle de mon fils. C’est mon trésor »,explique feu Earl Woods.
La magie des images d’archives opère. Âgé de dix mois, sanglé dans sa chaise haute, Eldrick Tiger Woods observe son papa à l’entraînement en train de frapper des balles avec ses clubs en acier dans le garage de la maison familiale. Kultida, la maman, le nourrit en même temps à la cuillère. La naissance golfique du champion, programmée par ses parents et gravée sur la pellicule, est saisissante. En 1978, Tiger Woods entre pour la première fois sur un plateau de télévision dans son petit polo rouge et blanc, mini-sac de golf à l’épaule. Le gamin, âgé de 2 ans, driver en main, envoie déjà voler la balle sans effort. Le swing est intégré, à l’état brut, naturel. « Je sais ce que je vois et ce que je sens, assure alors Earl Woods, ancien béret vert de l’armée américaine. Le talent est là pour qu’il devienne le meilleur de toute l’histoire du golf.
Suivent les confidences et les observations de toute une galerie de personnages – amis de la famille, coach, première petite amie, etc. – qui témoignent, à la fois fiers et un peu gênés. L’exception culturelle et sportive incarnée par Tiger Woods, qui fait exploser les us et coutumes du golf, sport réservé aux riches Blancs, apparaît clairement.
Grâce à Phil Knight, le PDG de Nike alors présent tous les jours sur le parcours autour de sa prochaine perle, Tiger réinvente le business du golf. Il va bientôt devenir à lui seul une entreprise rapportant entre 80 et 100 millions de dollars par an. « Comme je suis Noir, je pourrai dépasser Jack Nicklaus », lance-t-il en 1997 lorsqu’il passe professionnel.
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